La plupart des présentations associent systématiquement l’innovation de rupture à la dématérialisation de la relation client et autant que possible de la production. La lecture des axes de transformation mis en œuvre par le groupe SEB, donne une dimension bien plus intéressante à ce qui relève également, d’une vraie rupture stratégique.
La rupture en l’occurrence, c’est d’avoir su rester critique face à ce que d’évidence, certains évoquent comme d’inévitables évolutions des comportements de consommation. Alors que l’on s’accorde à dire que la vitesse d’obsolescence des équipements et petits matériels ne fait que s’accélérer ; que l’économie de la croissance impose la réduction de la durée de vie des produits et la généralisation du principe du jetable, SEB fait le choix du réparable.
Ce concept, souvent associé à la décroissance ou à l’économie sociale, SEB le met en œuvre dans une stratégie de transformation qui mobilise les organisations et les technologies les plus modernes. Après avoir revu la conception des produits de l’ensemble de ses gammes et de ses marques, SEB les rend parfaitement démontables et réparables. L’entreprise qui produit les pièces détachées en France, fait de l’imprimante 3D le levier de la rentabilité de son après-vente. Enfin, une chaine de tutoriels, propose l’ensemble des vidéos de réparation des matériels en même temps que des cafés SEB d’initiatives collectives s’ouvrent dans les villes pour que les plus hésitants ou maladroits soient autonomes dans leurs réparations.
S’il faut rappeler qu’il y a un espace de créativité important où l’innovation est autant un levier de productivité que de conquêtes de nouvelles parts de marché (plus 8% attendus), l’initiative du Groupe SEB est un exemple de référence qui figurera sans doute dans les meilleurs cursus MBA.
Si comme nous, vous pensez que l’innovation est un levier « for making companies better », venez en discuter avec vos pairs dans l’un des dîners du cercle. Le 29 novembre nous challengerons la vision de Nicolas Bouzou : « L’innovation sauvera le monde » vis-à-vis des enjeux de productivité des organisations.